Fiche pratique
Vérifié le 17/05/2023 - Direction de l'information légale et administrative (Première ministre)
Un mineur est poursuivi en matière pénale pour une affaire liée à une contravention ou à un <a href="https://www.ghyvelde.fr/service-public-aux-particuliers/?xml=R49229">délit</a> par le tribunal pour enfants et les faits ont été commis <span class="miseenevidence">avant le 30 septembre 2021</span> ?
Nous vous présentons les informations à connaître. Elles diffèrent selon <span class="miseenevidence">l'âge du mineur</span>.
Le tribunal pour enfants est compétent pour juger les affaires liées à une <a href="https://www.ghyvelde.fr/service-public-aux-particuliers/?xml=F1157">contravention de 5e classe</a> ou à un <a href="https://www.ghyvelde.fr/service-public-aux-particuliers/?xml=R49229">délit</a> ou à un <a href="https://www.ghyvelde.fr/service-public-aux-particuliers/?xml=R49230">crime</a>.
Dans certains cas, les affaires liées aux contraventions de 5e<Exposant/> classe et aux délits (les moins graves) sont <a href="https://www.ghyvelde.fr/service-public-aux-particuliers/?xml=F1840">traitées directement par le juge des enfants</a>.
À savoir
les contraventions des 4 premières classes sont jugées par le tribunal de police.
Le tribunal est composé d'un président du tribunal, qui est en principe un juge des enfants, et de 2 assesseurs (non magistrats spécialistes des questions de l'enfance).
La société (l'État) est représentée par un substitut du procureur chargé des mineurs.
Le mineur peut être renvoyée devant le tribunal pour enfants soit par un juge, soit par le procureur de la République.
S'il souhaite que le mineur soit jugé rapidement, le <a href="https://www.ghyvelde.fr/service-public-aux-particuliers/?xml=R1123">procureur de la République</a> peut utiliser une procédure spéciale : la procédure de <span class="expression">présentation immédiate</span>.
Cette procédure permet de <a href="https://www.ghyvelde.fr/service-public-aux-particuliers/?xml=F1826">limiter immédiatement la liberté du mineur</a>. Le procureur peut demander au juge des enfants de soumettre le mineur à une série d'obligations et/ou d'interdictions, dont l'objectif est de vérifier sa présence dans une aire géographique (on parle de <a href="https://www.ghyvelde.fr/service-public-aux-particuliers/?xml=R53632">contrôle judiciaire</a>).
Toutefois, cette procédure s'applique uniquement si les 2 conditions suivantes sont réunies :
Le procureur reçoit le mineur avec son avocat et lui indique les faits qui lui sont reprochés. Il lui signale qu'il est renvoyé devant le tribunal pour enfants pour y être jugé, et l'informe de la date et de l'heure de l'audience.
L'audience doit être fixée dans les <span class="miseenevidence">10 <a href="https://www.ghyvelde.fr/service-public-aux-particuliers/?xml=R1008">jours francs</a> à 2 mois</span> à compter de cette information.
Le mineur peut accepter de comparaître avant le délai de 10 jours, si son avocat ou ses représentants légaux ne s'y opposent pas.
À noter
pour estimer que la personnalité du mineur est bien connue et que les faits sont clairs, le <a href="https://www.ghyvelde.fr/service-public-aux-particuliers/?xml=R1123">procureur de la République</a> s'appuie sur le <a href="https://www.ghyvelde.fr/service-public-aux-particuliers/?xml=R14316">dossier unique de personnalité</a>, qui rassemble tout ce que la justice sait du mineur.
Le mineur est <span class="miseenevidence">obligatoirement </span>assisté par un avocat.
Si le mineur ou ses représentants légaux (ses parents par exemple) n'en désignent pas un, le procureur de la République, le juge des enfants ou le juge d'instruction <span class="miseenevidence">doivent</span> demander au <a href="https://www.ghyvelde.fr/service-public-aux-particuliers/?xml=R19324">bâtonnier</a> de lui en désigner un.
Les débats ont lieu en <span class="expression">publicité restreinte</span>, c'est-à-dire en dehors de la présence du public.
Toutefois, certaines personnes, en nombre limité, comme par exemple, les parents du mineur, les représentants des services éducatifs qui le suivent peuvent assister à l'audience.
Le tribunal peut rendre sa décision immédiatement après le procès. Ainsi, à la fin des débats, il décide si le mineur est coupable ou non.
S'il est déclaré coupable, il prononce une condamnation. Les <a href="https://www.ghyvelde.fr/service-public-aux-particuliers/?xml=F1837">condamnations possibles</a> dépendent de l'âge du mineur.
S'il est déclaré non coupable, il prononce une relaxe.
La décision, pour qu'elle soit considérée comme immédiate, doit être rendue dans le délai maximum d'<span class="miseenevidence">1 mois</span>.
Tout en déclarant le mineur coupable, le tribunal peut également attendre avant de prononcer une décision : on parle de <span class="expression">l'ajournement</span>.
L'ajournement permet ainsi de reporter la décision à une audience ultérieure.
La décision doit intervenir dans un délai de <span class="miseenevidence">6 à 12 mois</span> qui suive l'ajournement.
L'ajournement est ordonné lorsque les 3 conditions suivantes sont réunies :
Cette procédure peut aussi s'appliquer quand le tribunal considère que la personnalité du mineur est en mesure d'évoluer (ou qu'une enquête supplémentaire sur la personnalité du mineur est nécessaire).
En cas d'ajournement, le tribunal pour enfants peut ordonner une des mesures suivantes :
Les procédures de contestation du jugement par la voie de <a href="https://www.ghyvelde.fr/service-public-aux-particuliers/?xml=F1386">l'opposition</a> ou de <a href="https://www.ghyvelde.fr/service-public-aux-particuliers/?xml=F1384">l'appel</a> sont les mêmes que celles valables pour les majeurs.
Le tribunal pour enfants est compétent pour traiter des affaires liées à une <a href="https://www.ghyvelde.fr/service-public-aux-particuliers/?xml=F1157">contravention de 5e classe</a> ou à un <a href="https://www.ghyvelde.fr/service-public-aux-particuliers/?xml=R49229">délit</a>.
Dans certains cas, les affaires liées aux contraventions de 5e<Exposant/> classe et aux délits (les moins graves) sont <a href="https://www.ghyvelde.fr/service-public-aux-particuliers/?xml=F1840">traitées directement par le juge des enfants</a>.
Le tribunal pour enfants <span class="miseenevidence">n'est pas</span> compétent pour traiter les crimes qui sont jugés par la <a href="https://www.ghyvelde.fr/service-public-aux-particuliers/?xml=F1486">cour d'assises des mineurs</a>.
À savoir
les contraventions des 4 premières classes sont jugées par le tribunal de police.
Le tribunal est composé d'un président du tribunal, qui est en principe un juge des enfants, et de 2 assesseurs (non magistrats spécialistes des questions de l'enfance).
La société (l'État) est représentée par un substitut du procureur chargé des mineurs.
Le mineur peut être renvoyé devant le tribunal pour enfants soit par le juge, soit par le procureur de la République.
Le tribunal des enfants peut être saisi par le juge des enfants ou le juge d'instruction, rattaché au tribunal pour enfants, en cas de contravention de 5e<Exposant/> classe ou de délit.
Le tribunal pour enfants peut également être saisi par le <a href="https://www.ghyvelde.fr/service-public-aux-particuliers/?xml=R1123">procureur de la République</a>.
S'il souhaite que le mineur soit jugé <span class="miseenevidence">rapidement</span>, le <a href="https://www.ghyvelde.fr/service-public-aux-particuliers/?xml=R1123">procureur de la République</a> peut utiliser une procédure spéciale : la procédure de <span class="expression">présentation immédiate</span>. Cette procédure permet de <a href="https://www.ghyvelde.fr/service-public-aux-particuliers/?xml=F1826">limiter immédiatement la liberté du mineur</a>. Le procureur peut demander au juge des enfants de prononcer l'une des mesures suivantes :
Toutefois, cette procédure s'applique uniquement si les 2 conditions suivantes sont réunies :
Le procureur reçoit le mineur avec son avocat et lui indique les faits qui lui sont reprochés. Il lui signale qu'il est renvoyé devant le tribunal pour enfants pour y être jugé, et l'informe de la date et de l'heure de l'audience.
L'audience doit être fixée dans les <span class="miseenevidence">10 <a href="https://www.ghyvelde.fr/service-public-aux-particuliers/?xml=R1008">jours francs</a> à 2 mois</span> à compter de cette information.
Le mineur peut accepter de comparaître avant le délai de 10 jours, si son avocat ou ses parents ne s'y opposent pas.
À noter
pour estimer que la personnalité du mineur est bien connue et que les faits sont clairs, le <a href="https://www.ghyvelde.fr/service-public-aux-particuliers/?xml=R1123">procureur de la République</a> s'appuie sur le <a href="https://www.ghyvelde.fr/service-public-aux-particuliers/?xml=R14316">dossier unique de personnalité</a>, qui rassemble tout ce que la justice sait du mineur.
Le mineur est <span class="miseenevidence">obligatoirement </span>assisté par un avocat.
Si le mineur ou ses représentants légaux (ses parents par exemple) n'en désignent pas un, le procureur de la République, le juge des enfants ou le juge d'instruction <span class="miseenevidence">doivent</span> demander au <a href="https://www.ghyvelde.fr/service-public-aux-particuliers/?xml=R19324">bâtonnier</a> de lui en désigner un.
Les débats ont lieu en <span class="expression">publicité restreinte</span>, c'est-à-dire en dehors de la présence du public.
Toutefois, certaines personnes, en nombre limité, comme par exemple, les parents du mineur, les représentants des services éducatifs qui le suivent peuvent assister à l'audience.
Le tribunal peut rendre sa décision immédiatement après le procès. Ainsi, à la fin des débats, il décide si le mineur est coupable ou non.
S'il est déclaré coupable, il prononce une condamnation. Les <a href="https://www.ghyvelde.fr/service-public-aux-particuliers/?xml=F1837">condamnations possibles</a> dépendent de l'âge du mineur.
S'il est déclaré non coupable, il prononce une relaxe.
La décision, pour qu'elle soit considérée comme immédiate, doit être rendue dans le délai maximum d'un mois.
Tout en déclarant le mineur coupable, le tribunal peut également attendre avant de prononcer une décision : on parle de <span class="expression">l'ajournement</span>.
L'ajournement permet ainsi de reporter la décision à une audience ultérieure.
La décision doit intervenir dans un délai de <span class="miseenevidence">6 à 12 mois</span> qui suive l'ajournement.
L'ajournement est ordonné lorsque les 3 conditions suivantes sont réunies :
Cette procédure peut aussi s'appliquer quand le tribunal considère que la personnalité du mineur est en mesure d'évoluer (ou qu'une enquête supplémentaire sur la personnalité du mineur est nécessaire).
En cas d'ajournement, le tribunal pour enfants peut ordonner une des mesures suivantes :
Les procédures de contestation du jugement par la voie de <a href="https://www.ghyvelde.fr/service-public-aux-particuliers/?xml=F1386">l'opposition</a> ou de <a href="https://www.ghyvelde.fr/service-public-aux-particuliers/?xml=F1384">l'appel</a> sont identiques à celles valables pour les majeurs.
À savoir
Les informations présentées sur cette page concernent un public <span class="miseenevidence">de plus en plus restreint</span>. Peu de dossiers sont encore impactés par cette réglementation.
Dispense de peine
Code de la justice pénale des mineurs : article L231-3
Compétence du tribunal pour enfants
Code de procédure pénale : articles D594-17 à D594-20
Dispositions du code pénal applicables aux mineurs
Mineur délinquant : déroulement du procès devant le juge des enfants (ancienne procédure)
Justice
Mineur délinquant : déroulement de l'enquête par un juge spécialisé (ancienne procédure)
Justice
Mineur délinquant : mesures et peines encourues
Justice
Mineur délinquant : déroulement des poursuites à partir du 30 septembre 2021
Justice
Ministère chargé de la justice
Juridictions pour les mineurs avant le 30 septembre 2021 : schéma de la chaîne pénale
Ministère chargé de la justice