Question-réponse
Vérifié le 07/05/2021 - Direction de l'information légale et administrative (Première ministre)
La clause de non-concurrence est une clause insérée dans le contrat de travail. Elle vise à limiter la liberté d'un salarié d'exercer, après la rupture de son contrat, des fonctions équivalentes chez un concurrent ou à son propre compte. Pour être valable, la clause doit respecter certains critères.
<span class="miseenevidence">La clause de non-concurrence n'est pas définie par la loi</span>, mais a été précisée par des décisions de justice, c'est-à-dire par l<span class="expression">a jurisprudence</span>.
Pour qu'elle soit applicable, la clause de non-concurrence doit répondre à certains critères cumulatifs définis qui conditionnent sa validité.
La clause doit être écrite dans le contrat de travail (ou prévue dans la <a href="https://www.ghyvelde.fr/service-public-aux-particuliers/?xml=F78">convention collective</a>).
La clause est applicable uniquement si elle veille à protéger les intérêts de l'entreprise (quand le salarié est en contact direct avec la clientèle par exemple).
Elle ne doit pas empêcher le salarié de trouver un emploi ailleurs.
La clause de non-concurrence s'applique :
La contrepartie financière (ou indemnité compensatrice) est versée par l'employeur au salarié qui s'engage à ne pas faire concurrence à son ancien employeur à la fin de son contrat de travail.
Si le salarié ne respecte plus la clause, l'employeur peut interrompre le versement de la contre-partie.
En cas de non-respect d'un de ces critères, la clause de non-concurrence n'est pas valable et ouvre droit au paiement de <a href="https://www.ghyvelde.fr/service-public-aux-particuliers/?xml=R12532">dommages et intérêts</a> au bénéfice du salarié.
La clause de non-concurrence s'applique :
La contrepartie financière est due dès lors que la clause de non-concurrence est applicable (même si le salarié est licencié pour faute grave ou s'il démissionne).
Cette contrepartie peut prendre la forme
Elle doit être versée après la rupture du contrat de travail, et non pendant son exécution.
La contrepartie doit être raisonnable : une contrepartie dérisoire équivaut à une absence de contrepartie financière et n'est donc pas valable.
L'employeur peut renoncer à l'application de la clause de non-concurrence :
La renonciation doit être claire et non sujette à interprétation par l'employeur ou le salarié. De plus, elle doit être notifiée au salarié par lettre recommandée avec accusé de réception.
Attention :
l'employeur est tenu de respecter les conditions de renonciation prévues par le contrat de travail ou les <a href="https://www.ghyvelde.fr/service-public-aux-particuliers/?xml=R51533">dispositions conventionnelles</a> si elles existent.
Le non-respect d'une clause de non-concurrence par le salarié entraîne l'annulation du versement de l'indemnité compensatrice.
De plus, le juge peut condamner le salarié au versement de <a href="https://www.ghyvelde.fr/service-public-aux-particuliers/?xml=R12532">dommages et intérêts</a>.
Si l'employeur ne verse pas l'indemnité compensatrice due au salarié, ce dernier n'est plus tenu de respecter la clause de non concurrence.
Le <a href="https://www.ghyvelde.fr/service-public-aux-particuliers/?xml=F2360">juge</a> peut condamner l'employeur au versement de <a href="https://www.ghyvelde.fr/service-public-aux-particuliers/?xml=R12532">dommages et intérêts</a> en réparation du préjudice subi par le salarié. L'employeur reste tenu de verser l'indemnité compensatrice pour la période durant laquelle le salarié a respecté les dispositions prévues par la clause de non concurrence.