Question-réponse
Vérifié le 11/01/2023 - Direction de l'information légale et administrative (Première ministre)
L'un de vos proches vient de décéder. Vous voulez savoir si vous héritez et calculer votre part d'héritage ? Vous devez distinguer 2 situations. Si le défunt n'a pas fait de testament, c'est l'ordre de priorité des héritiers qui détermine les parts d'héritage. Si le défunt a fait un testament, il doit réserver une partie de son patrimoine à certains héritiers et peut attribuer la part restante aux personnes de son choix.
Lorsque le défunt n'a pas fait de <a href="https://www.ghyvelde.fr/service-public-aux-particuliers/?xml=F770">testament</a>, c'est la loi qui désigne ses <a href="https://www.ghyvelde.fr/service-public-aux-particuliers/?xml=R12469">héritiers</a> et les classe par ordre de priorité. On parle de <span class="expression">dévolution légale</span>.
Les héritiers sont classés dans l'ordre suivant, en l'absence de conjoint survivant :
Chacune de ces 4 catégories constitue un ordre d'héritiers qui exclut les suivants. Ce sont les héritiers les plus proches en degré de parenté qui héritent et qui excluent les autres.
Toutefois, <a href="https://www.ghyvelde.fr/service-public-aux-particuliers/?xml=F2128">la règle de la représentation</a> permet aux descendants d'un héritier déjà décédé de recueillir sa part d'héritage.
L'époux survivant hérite dans tous les cas. Toutefois, sa part sur la succession varie en fonction des situations suivantes :
À noter
l'époux bénéficie également d'un <a href="https://www.ghyvelde.fr/service-public-aux-particuliers/?xml=F1725">droit particulier sur son logement</a>.
Situation de la personne qui vivait avec le défunt | Droit à la succession du défunt |
<span class="miseenevidence">Époux</span> | Oui |
<span class="miseenevidence">Époux séparé de corps</span> | Oui, sauf en cas de clause de renonciation des époux à leurs droits successoraux dans leur convention de séparation |
<span class="miseenevidence">Ex-époux</span> | Non |
Les parts d'héritage sont attribuées différemment selon que le défunt au eu des enfants ou non.
Les parts d'héritage sont attribuées différemment selon que le défunt laisse uniquement des enfants issus du couple ou non.
Le défunt ne laisse que des enfants issus du couple
Si le défunt ne laisse que des enfants issus du couple, l'époux survivant a le choix entre les 2 options suivantes :
Si l'époux choisit l'usufruit de la totalité de la succession, les enfants héritent de la <a href="https://www.ghyvelde.fr/service-public-aux-particuliers/?xml=R59216">nue-propriété</a> de toute la succession.
Si l'époux choisit la pleine propriété du <span class="miseenevidence">1/4</span> de la succession, les enfants héritent de la pleine propriété des <span class="miseenevidence">3/4</span> de la succession.
Tout héritier peut demander, par écrit, à l'époux survivant de choisir une des 2 options. Si l'époux survivant ne fait pas connaître son choix par écrit dans les <span class="miseenevidence">3 mois</span>, l'usufruit de la totalité de la succession lui est attribué.
Si l'époux survivant décède sans avoir fait son choix, il est réputé avoir opté pour l'usufruit de la totalité de la succession.
Le défunt laisse des enfants non communs au couple
Si le défunt laisse des enfants qui ne sont pas communs au couple, l'époux survivant hérite du <span class="miseenevidence">1/4</span> de la succession en <a href="https://www.ghyvelde.fr/service-public-aux-particuliers/?xml=R56655">pleine propriété</a>.
Dans ce cas, les enfants héritent des <span class="miseenevidence">3/4</span> de la succession en pleine propriété.
Ses biens vont à ses enfants.
Ses enfants reçoivent la totalité de ses biens <span class="miseenevidence">à parts égales</span>.
Si le défunt vivait en couple, son partenaire de Pacs ou son concubin n'ont aucun droit sur sa succession.
Situation de la personne qui vivait avec le défunt | Droit à la succession du défunt |
<span class="miseenevidence">Partenaire de Pacs</span> | Non, sauf en cas de testament ou de donation |
<span class="miseenevidence">Concubin</span> | Non, sauf en cas de testament ou de donation |
Le règlement de la succession est différent selon que les parents du défunt sont vivants ou décédés.
Parents vivants | Héritage des parents | Héritage de l'époux |
2 | La moitié de la succession soit 1/4 chacun | La moitié de la succession |
1 | 1/4 de la succession | 3/4 de la succession |
Aucun | Rien | Toute la succession |
À savoir
les parents ont un <a href="https://www.ghyvelde.fr/service-public-aux-particuliers/?xml=F16276">droit de retour</a>, c'est-à-dire le droit de reprendre les biens qu'ils avaient donnés à leurs enfants avant leur décès. La valeur de ces biens vient s'imputer sur les droits successoraux des père et mère.
La situation d'un défunt non marié, sans enfant, est la même que celle d'un défunt veuf ou divorcé.
Le règlement de la succession est différent selon les cas suivants :
Parents vivants | Héritage des parents | Héritage des frères et sœurs |
2 | La moitié de la succession soit 1/4 chacun | La moitié de la succession |
1 | 1/4 de la succession | Les 3/4 de la succession |
Aucun | Rien | Toute la succession |
La répartition entre frères et sœurs s'effectue <span class="miseenevidence">à parts égales</span>. Par exemple, si le défunt dont 1 parent est encore vivant avait 1 frère et 1 sœur, le frère et la sœur auront droit chacun à 3/8 de la succession.
Les demi-frères et demi-sœurs ont les mêmes droits que les frères et sœurs.
À savoir
les parents ont un <a href="https://www.ghyvelde.fr/service-public-aux-particuliers/?xml=F16276">droit de retour</a>, c'est-à-dire le droit de reprendre les biens qu'ils avaient donnés à leurs enfants avant leur décès. La valeur de ces biens vient s'imputer sur les droits successoraux des père et mère.
Ses biens vont à ses <a href="https://www.ghyvelde.fr/service-public-aux-particuliers/?xml=R12668">ascendants</a> : parents, grands-parents, arrières grand-parents.
D'abord, la succession est partagée en 2 parts égales qui vont à chaque branche parentale (maternelle et paternelle).
Ensuite, les héritiers sont déterminés par branche en allant de la 1<Exposant>re</Exposant> génération aux générations les plus éloignées.
<span class="miseenevidence">Si aucun ascendant n'est vivant</span>, la succession va à ses oncles, tantes, cousins et cousines (c'est-à-dire ses <a href="https://www.ghyvelde.fr/service-public-aux-particuliers/?xml=R12669">collatéraux</a> ordinaires).
<span class="miseenevidence">Si aucun héritier n'est vivan</span>t, l'État reçoit la succession.
Certains héritiers ne peuvent pas être exclus de la succession. Il s'agit des <a href="https://www.ghyvelde.fr/service-public-aux-particuliers/?xml=R12674">héritiers réservataires</a>. Il reçoivent obligatoirement une part de l'héritage du défunt : c'est la <a href="https://www.ghyvelde.fr/service-public-aux-particuliers/?xml=R31592">réserve héréditaire</a>.
Ces sont les enfants du défunt et leurs descendants qui sont héritiers réservataires.
Si le défunt n'a pas eu d'enfant, l'héritier réservataire est l'époux survivant.
La réserve héréditaire ne représente jamais la totalité de l'héritage du défunt.
La part du patrimoine restant s'appelle la <a href="https://www.ghyvelde.fr/service-public-aux-particuliers/?xml=R16243">quotité disponible</a>. Elle peut-être distribuée librement (au profit d'un héritier ou d'un tiers) par le défunt dans son testament.
Les parts d'héritage sont attribuées différemment selon que le défunt au eu des enfants ou non.
La part d'héritage réservée aux enfants est la suivante :
La <a href="https://www.ghyvelde.fr/service-public-aux-particuliers/?xml=R16243">quotité disponible</a>, c'est-à-dire la part du patrimoine restant, peut être attribuée librement par le défunt dans son testament.
Exemple
Le défunt a un patrimoine de <span class="valeur">200 000 €</span> et 3 enfants. Ses enfants se partageront les 3/4 de ce patrimoine soit <span class="valeur">150 000 €</span> à parts égales. Chaque enfant recevra donc <span class="valeur">50 000 €</span>. Le défunt peut attribuer le 1/4 restant soit <span class="valeur">50 000 €</span> aux personnes de son choix (héritiers ou tiers).
À savoir
les parents ont un <a href="https://www.ghyvelde.fr/service-public-aux-particuliers/?xml=F16276">droit de retour</a>, c'est-à-dire le droit de reprendre les biens qu'ils avaient donnés à leurs enfants avant leur décès. La valeur de ces biens vient s'imputer sur les droits successoraux des père et mère.
L'héritier réservataire est l'époux survivant. <span class="miseenevidence">1/4</span> du patrimoine lui est réservé.
Le défunt pourra attribuer librement (au profit d'un héritier ou d'un tiers) les <span class="miseenevidence">3/4</span> restant dans son testament.
Exemple
Le défunt a un patrimoine de <span class="valeur">200 000 €</span>. Son époux recevra <span class="valeur">50 000 €</span>. Le défunt peut attribuer les <span class="valeur">150 000 €</span> aux personnes de son choix (héritiers ou tiers).
À savoir
les parents ont un <a href="https://www.ghyvelde.fr/service-public-aux-particuliers/?xml=F16276">droit de retour</a>, c'est-à-dire le droit de reprendre les biens qu'ils avaient donnés à leurs enfants avant leur décès. La valeur de ces biens vient s'imputer sur les droits successoraux des père et mère.
Droits des parents en l'absence d'époux successible
Code civil : articles 751 à 755
Représentation
Code civil : articles 725 à 729-1
Qualités requises pour succéder
Code civil : articles 734 à 740
Ordre des héritiers
Code civil : articles 756 à 758-6
Article 756 (droits de la personne successible)
Héritage : ordre et droits des héritiers
Famille - Scolarité
Famille - Scolarité
Préparer sa succession : donation
Famille - Scolarité
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Mariage sans contrat : régime de la communauté réduite aux acquêts
Famille - Scolarité
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